dimanche 29 décembre 2013

"L'analphabète qui savait compter", de Jonas Jonasson


En bref:


Nombeko est une petite fille noire, vivant du vidage de latrines à Soweto durant l'Apartheid.  Statistiquement, tout semble la vouer à une existence précaire, pauvre et misérable.  Sauf que Nombeko sait compter.  Et même très bien, en plus de cela.  Ce dont, combiné à un culot hors du commun et une personnalité attachante, l'emmène loin, la propulse dans une aventure extraordinaire où il est question de pommes de terre, d'anarchiste, de chinois, de bombe nucléaire, d'homme décédé qui sauve des vies, de roi de Suède, du Mossad et d'un charmant jeune homme qui n'existe pas.

Mon avis :

Tout à fait du même acabit que " Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ", ce livre est tout aussi divertissant, étonnant, drôle et enjoué.  L'auteur persiste et signe, et ça marche.  Irréaliste certes, mais tout à fait pardonnable.   Dans la vie, c'est un peu comme quand on se dit "Tu imagines si... ?" ou encore "Ça ne pourrait pas être pire..." .  Et hop! La magie de l'imagination couche tout ça sur le papier.  Le personnage principal garde tout à fait la même philosophie que Allan et réagit avec flegme et optimisme. Distrayant, facile, rapide, amusant, certainement pas philosophique, historique ou intellectuel.

Extraits:

Très difficile de choisir un extrait ici !

Alors, exceptionnellement, je vous donne quelque titres des 25 chapitres qui attiseront peut-être votre curiosité...

Ch. 1.: "Où il est question d'une fille dans une cabane et d'un homme qui, une fois mort, l'en fit sortir"
Ch. 5. : "Où il est question d'une lettre anonyme, de la paix sur terre et d'un scorpion affamé"
Ch. 11. : " Où l'on apprend que tout s'arrange pour le mieux - temporairement"

Et une citation:

Cinquième partie :
" Si tu as l'impression que la personne à qui tu parles ne t'écoute pas, sois patient.  Il se pourrait tout simplement qu'elle ait quelques poils dans les oreilles."  Winnie l'Ourson.


vendredi 13 décembre 2013

"Mon Chien Stupide" de John Fante

Lecture en cours...

En bref:

Prenez un écrivain à la dérive, sarcastique, saumâtre, la quarantaine bien tapée, évoluant dans une famille atypique, père de quatre enfants ingrats et marié à ce qui est devenu, avec le temps, une inconnue... Le tout dans un quartier snob le long de l'océan. Rien de très réjouissant.

Ajoutez à cela une journée pourrie, comme toutes les autres d'ailleurs,  une nuit pluvieuse.  Et faites apparaître, en boule humide et inerte, une énorme chien. Un chien qui fait peur d'abord.  Puis qui encombre, ensuite... qu'on aime, peut-être...

Demandez-vous quel pourrait être le résultat... Que faire de ce chien, gros, grand, laid, homosexuel et, il faut l'admettre, complètement... Stupide ?  Fallait-il vraiment qu'il débarque, celui-là ? Qu'il remue le passé, qu'il réveille nos réalités, qu'il nous mette en branle pour... pour quoi, en fait ?

Une tranche de vie d'une une famille, des évolutions, des crises, un train qui part, des consciences qui se réveillent.  Voilà ce que raconte ce livre.

Mon avis:

Mmmh... Que dire... Parfois drôle, parfois ironique, souvent sarcastique... A ne pas vraiment lire si vous êtes d'humeur maussade. C'est bien écrit, assez court mais pour ma part j'ai été un peu déçue, je ne saurais pas vraiment dire pourquoi... Une fin étrange, on ne sait pas vraiment dire si elle est heureuse ou pas... J'ai trouvé ce livre...pessimiste.  Des rêves qui s'éloignent, une famille qui ne parvient pas à se rencontrer... Bref, pas très rêveur tout ça...

Extrait:

Page 15 (sur 144):

Il y eu un bruit métallique quand le cou de la bête s'est tordu.  Les doigts de Dominic ont exploré la fourrure, puis découvert un collier à maillons avec une plaque d'identité.
 "Bon", j'ai dit. "Cela devrait nous indiquer le propriétaire".  Comme il faisait trop sombre pour lire le médaillon, Dominic à retiré la chaïne du cou chien.  il a levé le médaillon vers la lumière, l'a lu sans commentaire, puis l'a passé à Harriet et moi.  Il y avait une inscription gravée sur le médaillon.
La voici: "Tu le regretteras".