samedi 21 février 2015

"Qui de nous deux?" de Angela Behelle

 

En bref :

Soyons honnête, direct: il s'agit d'un roman érotique.  Le pitch sera donc assez bref (...).

Mickaëlla est prof de philo dans une école privée.  Veuve depuis peu, elle est soudainement priée de prendre sous son aile un nouvel élève, Alexis.  Rebel, séduisant, et diablement autoritaire..

BREF :  Prenez une prof de Philo, ajoutez un élève surdoué (majeur -of course), une société secrète, beaucoup d'argent et quelques fessées... (ben oui.).  Ou : comment un élève étrangement sexy parvient à éveiller la sensualité de sa prof, étrangement timide... 


Mon avis:

Non, je n'ai pas cédé à la mouvance des fameuses "50 nuances" qui me tapent légèrement sur le système.  Mais une collègue me l'a gentillement mis entre les mains, alors évidement je l'ai lu. (Oui oui, je lis tout ce que l'on me prête.)

Et... bien... rien... La trame est tout aussi légère, creuse.  Certes, avouons que, en tant que femme, nier parfois un certain "émoustillement" serait mentir mais honnêtement, "tout ça pour ça" oserais-je dire...  Alors évidemment, l' "intrigue" (hum hum) de la fameuse société secrète est sensée approfondir le roman mais en fait, non. 

Bon, n'allons pas par quatre chemin... C'est franchement vraiment pas terrible.  (Ou pas mon genre, ne voulant certainement pas prétendre faire mieux, sachant à peine écrire un article sur le sujet, je ne me permettrais pas de juger de la qualité de ce ... roman...)



Extrait :

Heu... Vraiment ? Vous voulez ?  Bon d'accord... (Heuuu, je ne sais pas si tu peux lire si tu as moins de 18 ans...)

"Prends-moi Micky ! Souffle-t-il. Fais-moi découvrir ce que je t’ai infligé hier soir."
Mon sang ne fait qu’un tour. Je le repousse contre les oreillers et je récupère à la salle de bain le matériel qu’il a pris soin de nettoyer le matin. Dans mon sac, je retrouve mon cadeau précédent. Je savoure d’avance le plaisir que je vais lui donner. Je le jalouse presque. Il me regarde verser lentement l’huile sur son ventre et en masser longuement le chapelet de boules.
Voilà.

"Ainsi résonne l'écho infini des montagnes" de Khaled Hosseini

Livre à suivre ... 

En bref :

L’Afghanistan... Une terre de contrastes, de traditions, de pauvreté et de coutumes lourdes de sens et de raison(s)... C'est ce que va comprendre le jeune Abdullah, 10 ans.  Il vit dans un petit village isolé dans les montagnes avec sa petite sœur, Paris. Tentant d'oublier l'absence de leur mère, se débrouillant vaille que vaille lorsque leur père part pour (tenter de) chercher du travail, affrontant la faim et la peur, ils tissent entre eux un lien très fort, indéfectible, fait de tendresse et d'amour pur.

Or il existe dans ces contrées, dans ces cultures, des choses dures, terribles...  Afin de subvenir aux besoins de sa famille et en espérant surement offrir un avenir meilleur à son enfant, le père d’Abdullah décide de vendre sa fille.

Cette séparation déchirante pèsera lourd sur toute la vie d'Abdullah, qui ira d'une existence sans plus aucune saveur à un exil aux États-Unis.   Quant à sa sœur, elle va grandir elle aussi dans une vie où, sans comprendre pourquoi, elle cherchera sans cesse un petit morceau d'elle-même.

Mon avis :

Ce roman résonne encore dans mes pensées, par sa poésie, sa franchise, sa douleur.  Il aborde avec délicatesse les sujets de l'abandon, du sacrifice, du pardon et nous parle de ces choix que l'on effectue parfois sans se rendre compte du bouleversement qu'ils vont engendrer.

Ce sujet sensible trouble, émeut, déchire.  Bouleversée par moment,  j'ai été secouée par toutes ces choses qui touchent aux valeurs que l'on croit inébranlables mais qui en réalité sont plus fragiles que ce que l'on ne voudrait croire.

Et la plume de l'Auteur ne faisant qu'ajouter à l'emprise de l'histoire, nous empêchant de lâcher le roman qu'en cas d'extrême urgence...

Extraits :

Abdullah :
"Mais il était impossible d'oublier. Pari flottait sans y être invitée à la périphérie de son champ de vision partout où il allait, telle la poussière collée à sa chemise. Elle était présente dans les silences devenus si fréquents à la maison, des silences qui enflaient entre les mots, tantôt froids et vides, tantôt débordants de choses inexprimées, à la manière d'un nuage chargé d'une pluie qui jamais ne tomberait."

Paris :
"Voir le visage de son père sur ces photos réveillait une vieille sensation en elle, une impression qu’elle nourrissait depuis toujours. Celle que sa vie était marquée par l’absence de quelque chose ou de quelqu’un d’essentiel. Parfois, cela restait vague, à la manière d’un message qui aurait effectué des détours insondables sur de vastes distances, un faible signal audio éloigné, stridulé.et parfois, aussi, elle lui paraissait si évidente, cette absence, si intime et si proche d’elle que son cœur faisait un bond."