mercredi 27 août 2014

"L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikéa" de Romain Puertolas


En Bref :

C'est l'histoire d'un Fakir, Ajatashatru Lavash Patel  (NDLR: "prononcez "Attache ta charrue la vache" comme indiqué dans le Roman... hum hum ...) qui prend l'avion dans l'unique but d'aller acheter un nouveau lit à clous dans un magasin Ikéa (et oui!)... Vous comprenez bien qu'il n'y a pas de magasin Ikéa dans sa lointaine contrée.

Comme tout Fakir qui se respecte, Ajatashatru à toujours vécu de mensonges et d'arnaques biens ficelées, d'illusions et de manipulations.  Il a aussi cette extraordinaire capacité de ne jamais s'inquiéter de rien et de s’accommoder de tout.  C'est ainsi qu'il décida, avec seule possession un faux billet de 100 euros destiné à payer son lit à clous, de rester dormir dans le magasin Ikéa, somme toute assez confortable.

Mais contre toute attente, c'est ce soir là que des employés décidèrent de venir embarquer quelques meubles déjà montés afin de les expédier à Londres (NDLR  : bizarre quand même).  Quel autre choix lui reste-t-il que celui de se planquer vite fait au sein d'une armoire métallique, qui (comme par hasard ) va elle aussi faire partie du convoi...

C'est le début d'une aventure sans queue ni tête, où au gré des rencontres et des circonstances, Ajarashamachinchose va se retrouver ballotter d'un pays à un autre (sans armoire), va rencontrer artiste, immigré, star de cinéma et même amour de sa vie.


Mon avis (et des extraits en cadeaux bonus) : 

Le titre est vendeur, "Y'a pas à dire".  En ouvrant le roman, on se doute une peu que cela ne va pas être de la grande littérature mais on s'attend à rire.  C'était à moitié vrai. En une seule phrase, je vous dirai simplement que je suis vraiment très heureuse d'avoir enfin fini cette daube, et que franchement, c'était pénible.

Ce n'est en effet pas de la grande littérature.  C'est hyper mal écrit, pas drôle pour un sous et truffé de jeux de mots, excusez-moi, mais légèrement débiles.  Enfin, un ça va, mais cinquante...  Des exemples ?  (Oui parce que vu que me me suis envoyée héroïquement les 222 pages du bouquin, je ne vais quand même pas me priver !)

" Ajatashatru leva ses yeux coca-cola vers la jeunes femme.  Ils pétillèrent comme le soda qu'on verse dans un verre"   Du grand art moi je dis !

"L'eau qui sortait des poires des douches avait un aspect sombre et terreux" - Chez moi ce sont des pommeaux mais on va pas chipoter sur les détails, soyons indulgents.

Notons aussi l'humour complètement déjanté de l'auteur... Hum Hum, accrochez-vous :

"Il attendait qu'un feux rouge crache sa pastille Valda" ; et la compétence particulière de l'auteur quand il s'agit de voyager dans le temps : on va de "Il fondait aussi vite qu'un glaçon sur le nombril de Kim Bassinger" à "On ne va pas tenter le diable, même s'il ne s'habille pas forcément en Prada"... Hahaha, je m'esclaffe.  Ou je soupire.  Je pleure presque en fait, j'avoue.

Allez, encore un peu pour la route, je sais que vous en voulez encore...

"Le président de la France s’appelait Hollande.  Tiens, qu'elle drôle d'idée !  Le président de la Hollande s'appelait-il France ?" ... ... ... Sans commentaire

"Taisez-vous !  Coupa froidement Demarbre, qui avait toujours du mal à le rester, de marbre" ... ... ...

Sans oubliez les nombreux jeux de mot ridicules comme "Sophie Morceaux" etc...

BREF : Ne vous laissez pas tentez par les désastreuses aventures et calamités d'un pauvre Fakir raté, économisez votre temps et votre argent !


Heureusement mon roman précédent était vachement chouette 
et celui que j'ai commencé s'annonce génial :-) ;-)




lundi 25 août 2014

"L'âme du Mal", de Maxime Chattam


En bref:

Un corps retrouvé. Découpé.  Ou plutôt, dépieucé.  Une femme violée, torturée, assassinée.
L'inspecteur Brolin est jeune et après un petit passage au FBI, il est devenu le "Profiler" de service au sein de la police.  Célibataire obsédé par son métier, vif, malin, il se met dans la peau des meurtriers et résout les affaires les plus tordues.  Passionné par celui que l'on va surnommer "le Bourreau de Portland", il va rapidement dénicher l'assassin. Affaire classée.

Mais un an plus tard, le Bourreau est mort et le carnage se poursuit.  Brolin ne croit pas que l'on puisse revenir d'entre les morts, mais les coïncidences sont troublantes...    Magie noire? Sauvagerie ? Copycat ? Tahison ? Secte ?  Cette affaire dépasse tout ce que Brolin a vu jusque maintenant.  Peut importe la peur,  il faut s'y mettre car les meurtres s’amoncellent, tous plus sanglants les uns que les autres...  Et la seule façon de s'y coller, c'est de s’immerger...


Mon avis :

Ce livre m' a vraiment plus.  Est-ce parce que je sortais de styles tout à fait différents, je ne sais pas, mais l'histoire m'a emballée.  Très réaliste, on se trouve rapidement plongé en pleine ambiance policière, on suit le travail du "profiler" avec beaucoup de plaisir. Si vous êtes fan du genre "The Mentaliste" (série tv) comme moi, vous vous y retrouverez aisément !

J'ai aimé le récit sans gants, le style rapide.  J'ai suivit avec angoisse les avancées de l'enquête, tremblé avec les victimes et espionné curieusement le raisonnement du (des) tueur(s).  Terrifiant, haletant, un polar à ne pas rater !

Extraits :

"Brolin tentait de ne pas se laisser impressionner par la bouille de chair qu'était son front.  
Un dernier pas vers elle.
Et il compris.
Toute l’horreur exprimée par les traits de son visage prit consistance dans l'esprit de Brolin 
Elle avait les yeux rivés sur lui. Les mains attachées.Le bassin maintenu au sol.Et deux cavités béantes à la place des jambes. "

"Imaginons qu'il était battu par son père, violé et tout le toutim, et ensuite ? Pourquoi on lui a fait ça? Son père aussi a été violé et battu? Ca n'a donc jamais de fin, c'est une spirale de haine et de violence qui n'a pasde début ni d'achèvement ? La genèse de ces monstres, le tout début, il provient d'où ? Ce mal qui a un jour frappé un homme, il s'est fait comment ?"