dimanche 2 mars 2014

"11 minutes" de Paulo Coelho


En Bref :

Maria est une jeune Brésilienne.  Elle est issue d'un milieu modeste, travaille dans un commerce et se désespère de l'amour.  Après plusieurs tentatives, un cœur brisé et une recherche désespérée du sens de la sexualité, elle se conforte dans l'idée que tout cela n'est juste pas utile à sa vie et que les hommes ne sont qu’accessoires pour l'intimité d'une femme.

Ainsi promise à un avenir un peu fadasse, elle rencontre sur une plage un Suisse qui lui offre une opportunité d'aventure. L'Europe, la gloire, l'argent.  Qui ne serait pas tenté ?  Malheureusement la réalité fût toute différente et Maria en vient à se prostituer, sans honte, car après tout la prostitution est un métier comme un autre.  Ainsi commence le chemin se son initiation et de sa quête personnelle qui est, comme pour un peu tout le monde finalement, l'amour.

Mon avis :

On ne peut pas dire que je sois spécialement une grande fan des romans de Monsieur Coelho, dont je n'apprécie pas toujours l'aspect un peu religieux et moralisateur.  Cependant, si je fais fi de cela, les thèmes évoqués et les réflexions transportées via ses histoires me poussent à découvrir davantage ses livres.

Ici, j'ai commencé le roman sans aucune idée du sujet.  Après coup, le thème osé de la prostitution m'a bien accroché.  Or j'ai été considérablement déçue en avançant progressivement dans le récit.   Certe, on ne lit pas un livre pour se plonger dans un sujet épineux, pas très joyeux et déprimer toute la journée, mais ici le tableau est extraordinairement (trop) beau, simple, sans problèmes.  En gros, voici la trame (Attention spoiler)  :

Maria n'aime pas son boulot. 
"Ok, Et si je me prostituais ?  Ainsi je gagne plein d'argent et après un an j'arrête".
Maria rentre dans le premier bar. Un bar Brésilien.  Le mieux payé de la rue.  (Quel hasard.)
Elle est de suite embauchée.
Le patron est sympa.
Elle décide elle-même qui elle accepte ou non.
Les clients sont toujours très corrects et elle peu garder une grande partie de l'argent de la passe.
Elle tombe amoureuse. D'un beau peintre ténébreux.
Il est parfait.  Il est amoureux, lui aussi.
Elle dit à son patron "je m'en vais"
Il lui dit "Ok, on reste en contact". 
Fin.

Cela me gêne.  Cela ne colle pas à la réalité.  Je n'y connais rien mais je pense que ce n'est pas aussi rose dans la vie d'une prostituée, même si c'est un choix.  Tout a l'air si facile, si simple, le monde est si gentil.
La fin est prévisible à 100 km.  J'ai juste l'impression que pour compenser le risque pris par le sujet, tout a été enrobé de façon complètement exagérée, mielleuse, même si c'est écrit d'après un récit de vie.

Cependant l'évolution du personnage dans la découverte des limites de la libération sexuelle, son initiation et sa réconciliation avec son âme, avec elle-même, est intéressante. Le fait que ce n'est pas un livre érotique (aucune passe n'est décrite; sauf une ou deux, importantes pour comprendre le cheminement de Maria)  nous fait comprendre le vrai sens du récit.

A vous de voir.





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