samedi 21 février 2015

"Ainsi résonne l'écho infini des montagnes" de Khaled Hosseini

Livre à suivre ... 

En bref :

L’Afghanistan... Une terre de contrastes, de traditions, de pauvreté et de coutumes lourdes de sens et de raison(s)... C'est ce que va comprendre le jeune Abdullah, 10 ans.  Il vit dans un petit village isolé dans les montagnes avec sa petite sœur, Paris. Tentant d'oublier l'absence de leur mère, se débrouillant vaille que vaille lorsque leur père part pour (tenter de) chercher du travail, affrontant la faim et la peur, ils tissent entre eux un lien très fort, indéfectible, fait de tendresse et d'amour pur.

Or il existe dans ces contrées, dans ces cultures, des choses dures, terribles...  Afin de subvenir aux besoins de sa famille et en espérant surement offrir un avenir meilleur à son enfant, le père d’Abdullah décide de vendre sa fille.

Cette séparation déchirante pèsera lourd sur toute la vie d'Abdullah, qui ira d'une existence sans plus aucune saveur à un exil aux États-Unis.   Quant à sa sœur, elle va grandir elle aussi dans une vie où, sans comprendre pourquoi, elle cherchera sans cesse un petit morceau d'elle-même.

Mon avis :

Ce roman résonne encore dans mes pensées, par sa poésie, sa franchise, sa douleur.  Il aborde avec délicatesse les sujets de l'abandon, du sacrifice, du pardon et nous parle de ces choix que l'on effectue parfois sans se rendre compte du bouleversement qu'ils vont engendrer.

Ce sujet sensible trouble, émeut, déchire.  Bouleversée par moment,  j'ai été secouée par toutes ces choses qui touchent aux valeurs que l'on croit inébranlables mais qui en réalité sont plus fragiles que ce que l'on ne voudrait croire.

Et la plume de l'Auteur ne faisant qu'ajouter à l'emprise de l'histoire, nous empêchant de lâcher le roman qu'en cas d'extrême urgence...

Extraits :

Abdullah :
"Mais il était impossible d'oublier. Pari flottait sans y être invitée à la périphérie de son champ de vision partout où il allait, telle la poussière collée à sa chemise. Elle était présente dans les silences devenus si fréquents à la maison, des silences qui enflaient entre les mots, tantôt froids et vides, tantôt débordants de choses inexprimées, à la manière d'un nuage chargé d'une pluie qui jamais ne tomberait."

Paris :
"Voir le visage de son père sur ces photos réveillait une vieille sensation en elle, une impression qu’elle nourrissait depuis toujours. Celle que sa vie était marquée par l’absence de quelque chose ou de quelqu’un d’essentiel. Parfois, cela restait vague, à la manière d’un message qui aurait effectué des détours insondables sur de vastes distances, un faible signal audio éloigné, stridulé.et parfois, aussi, elle lui paraissait si évidente, cette absence, si intime et si proche d’elle que son cœur faisait un bond."





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire