dimanche 10 janvier 2016

"Le livre des Baltimore" de Joël Dicker (2015)

Lecture en cours ... 
En bref :

L'écrivain Marcus Goldman nous revient.  Fort de son succès grâce à son premier roman, il s'attèle à présent à relater l'histoire de sa vie, de ses cousins.  Avant et après le Drame.

Pour ce faire, il s'installe à Boca Raton, en Floride et tombe sur une ancienne petite amie, ce qui le trouble et l'amène à se plonger avec d'autant de besoin que de passion dans l'énorme montagne de souvenirs qu'il a depuis trop longtemps laissé sur le pas de sa porte.  Car depuis le Drame, plus rien n'a jamais plus été pareil.

Jusqu’au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair.  Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison dans le New Jersey.  Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d’une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.  Il revient sur leur destin et la fascination qu’il éprouva pour ses cousins, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les écoles privées.

Mais les années passent et le vernis des Baltimore s’effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu’au jour où tout bascule.


Mon avis :

Comme beaucoup, je me réjouissais, avec impatience, de renouer avec Joël Dicker.  Aveuglée par l'euphorie générale de "La Vérité Sur l'Affaire...", j'ai engloutis ma lecture précédente afin de me jeter à âme perdue, directement et sans attendre, dans celle-ci...

Mais la chute fût rude. Rien dans le roman précédent ne laissait présager une "suite" aussi ... Peut-être devrais-je plutôt dire que rien ne laissait présager un roman où il ne se passe rien. Supercherie.
Ce cher Monsieur Dicker nous tient en haleine régulièrement en mentionnant "le Drame", ce qui nous pousse ÉVIDEMMENT à tourner et tourner encore les pages qui défilent avec une lenteur assommante.  Pour découvrir un "Drame" qui n'était juste que prévisible à 1000 %.  Bien joué.  Vous avez gagné (beaucoup d'argent, je suppose); on a perdu (beaucoup de temps, j'affirme.)

Platitude, lassitude, arnaque. Quelques "bons" moments, un cliché bien raconté, larmichette (mmwai) puis paf tout s'écroule, toussa toussa...  Il nous a bien eu !  N'achetez pas ! N'offrez pas (encore moins) ! Ne cédez pas au mystère de l'auteur à succès, comme vous le vendent les petites banderoles ajoutées autour du dit-roman: "Par l'auteur du best seller ...".

FUYEZ. Vous voilà prévenu.


Extraits : 

"Je suis l'écrivain. C'est ainsi que tout le monde m'appelle.... Je suis l'écrivain, c'est mon identité.  Les gens pensent qu'en tant qu'écrivain , votre vie est plutôt paisible. Récemment encore, un de mes amis, se plaignant de la durée de ses trajets quotidiens entre sa maison et son bureau , finit par me dire: " Au fond, toi, tu te lèves le matin , tu t'assieds à ton bureau et tu écris. C'est tout." Je n'avais rien répondu , certainement trop abattu de réaliser combien , dans l'imaginaire collectif , mon travail consistait à ne rien faire "
 ***
 "En y repensant aujourd'hui, je m'en veux de ne pas m'être laissé embrasser dix fois à chacun de mes départs . Je m'en veux même de l'avoir trop souvent quittée.  Je m'en veux de ne m'être pas assez rappelé combien nos mères sont éphémères et de ne m'être pas assez répété : aime ta mère"

***

"On n'a qu'une vie, Alexandra ! Une seule petite vie de rien du tout ! N'as tu pas envie de l'employer à réaliser tes rêves au lieu de moisir dans cette université stupide ? Rêve, et rêve en grand ! Seuls survivent les rêves les plus grands. Les autres sont effacés par la pluie et balayés par le vent."



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire