vendredi 17 février 2017

"Wilt 1" de Tom Sharpe (2005)


En bref :

La quarantaine passée, Henry Wilt a des problèmes. Beaucoup de problèmes. À commencer par une carrière au point mort, des étudiants demeurés, des quadruplées odieuses – et Eva, bien sûr, une épouse frustrée qui jubile à le rabaisser. C'est en sortant son chien que Wilt réfléchit à la méthode la plus efficace pour se débarrasser de sa femme, devenue bien trop encombrante à son goût.  La rencontre avec une (fausse) riche voisine, adepte des jeux du sexe et des mauvais coups, va plonger la famille Wilt dans une série d’événements cataclysmiques où se croisent pêle-mêle une voisine perverse, les espions soviétiques et un crocodile.



Mon avis :

Catégorie "livres qui font du bien" (surtout après le précédent, "La griffe du chien" !)
Ce livre est carrément déjanté, ça nous fait rire et c'est tant-mieux.  On a tous besoin d'un anti-héros à l'humour sarcastique et au caractère bien tranché.

Et à travers tout cela, comme souvent, une petite satire de notre société actuelle, teintée d'absurde et d'une niaiserie légèrement cynique.

C'est absurde, loufoque, ridicule parfois mais ça fait du bien ;-)


Extraits :

"- Tout ce que je peux dire, protesta l'entrepreneur en bâtiment, c'est que tous les professeurs de culture générale ne finissent pas par enterrer leur femme dans des puits de fondation.
- Tout ce que je peux dire quant à moi, dit le principal, c'est que je suis extrêmement surpris qu'il ait été le seul à le faire jusqu'à présent."

***


"- Wilt, aboya-t-il. Je me tape le coquillard de ce que vous vouliez devenir. Je veux savoir ce qu'est devenue votre femme.
- J'y arrivais justement, dit Wilt. Mais d'abord il nous faut établir précisément qui je suis.
- Je le sais bien qui vous êtes ! Une sale bonimenteur, un contorsionniste du verbe, un foutu coupeur de cheveux en quatre, une encyclopédie vivante des références inutiles...
L'inspecteur était à court de métaphores.
- Magnifique, inspecteur, magnifique. Je n'aurais pas dit mieux. Coupeur de cheveux en quatre, oui, mais pas découpeur de femmes. Si nous poursuivons ce raisonnement, Eva, en dépit de toutes ses belles pensées et méditations, n'a pas changé d'un iota. L'Empyrée ne veut pas d'elle. Le Nirvana lui échappe. La Beauté et la Vérité sont hors de son atteinte. Elle court après l'Absolu avec un chasse-mouches et déverse du Harpic dans les canalisations de l'Enfer lui-même..."

***

 "Chaque fois qu’Henry promenait son chien ou, pour être plus précis, chaque fois que son chien l’emmenait promener ou, pour être exact, chaque fois que Mrs Wilt leur enjoignait de débarrasser le plancher car c’était l’heure de ses exercices de yoga, il suivait invariablement le même chemin. Le chien le prenait docilement, et Wilt suivait le chien."



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