samedi 12 août 2017

"Maudit Karma" de David Safier


En bref :

Kim Lange choisit d'aller recevoir son prix de meilleure présentatrice télé le jour de l'anniversaire de sa fille Lilly qu'elle fêtera avec elle le lendemain...

Mais elle meurt le soir même. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a trop mal agi dans sa vie et est réincarnée en fourmi.

Mon avis :

Vraiment... L'idée peut être sympa, la réincarnation, même si c'est un peu facile. Mais soit.
Le problème ici c'est que c'est... Vide. Rien. Rien qu'on ne devine, rien de marrant, rien de passionnant.... Juste... Embêtant.

Kim, être abjecte et égoïste, meure et se réincarne en fourmi.  La vie de fourmi est décrite de façon bien trop creuse et décevante. La fourmi meure, se réincarne etc etc... A chaque fois, Kim ne pense qu'à voir sa fille. Ça lasse, voyant le style, on sait déjà comment ça finira.  Parfois ce n'est pas un soucis, le chemin menant au dénouement portant lui-même toute l'histoire.  Ici ...hum... Comment dire.. Même les animaux sélectionnés sont tous sauf originaux. Le descriptif de leur quotidien baignant dans le conventionnalisme, aucune recherche, aucune originalité.

Alors oui, il semblerait que je ne sois pas réceptive à l’humour potache, aux taches littéraires destinées à "passer un été trop marrant sur la plage avec mon super bouquin anti dépresseur" mais pitié... Il y a 1000 fois mieux, comme les romans de Gilles Legardinier ("Demain, j’arrête") qui lui, fait franchement rire et est bien plus subtil et travaillé .... Cependant si vous avez aimé "Le fakir Ikéa", il est possible que vous soyez en train de vous dire que je n'ai aucun humour. (Si vous avez aimé ce roman, lisez donc le Fakir Ikéa, ça vous plaira)

...J'ajouterai une fin écœurante de niaiserie. J'assume.


Extraits :


"Où veux-tu en venir ? m'interrompit Bouddha.
J'essayai de raccrocher les wagons :
- Si... si tu es Bouddha, et si je suis réincarnée... alors, pourquoi en fourmi ?
- Parce que tu n'as pas mérité autre chose.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Que je n'étais pas quelqu'un de bien ? dis-je avec colère.
Je n'avais jamais pu supporter les humiliations.
Bouddha se contenta de me regarder, sans cesser de sourire.
- Les dictateurs ne sont pas des gens biens ! Protestai-je. Les politiciens non plus, ni, à mon avis, les programmateurs de télévision, mais sûrement pas moi !
- C'est pourquoi les dictateurs se réincarnent en autre chose, répliqua Bouddha.
- En quoi ?
- En bactéries intestinales."
***
 "Je n'avais jamais imaginé la mort comme cela. Plus exactement, je n'avais jamais imaginé la mort. J'étais bien trop occupée par ma vie frénétique. Par toutes sortes de choses sans importance (exemple : ma déclaration de revenus), importantes (exemple : ma carrière) ou essentielles (exemple : les massages relaxants)."

***
" Un touriste m'avait jeté son portable à la tête parce que j'essayais de lui faucher ses chips au paprika. Ce qui prouve deux choses : d'abord, les hommes ne trouvent les écureuils mignons que tant qu'ils ne les énervent pas. Ensuite, il existe des gens incapables de se détendre, même en congé."

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