jeudi 12 novembre 2015

"Angor" de Franck Thilliez

zoom 

En Bref :

Au fin fond de la campagne, deux employés de l'Office National des Forêts constatent les dégâts des orages violents survenus en ce mois d'août. Dans une cavité laissée par un arbre déraciné, ils croient apercevoir une ombre. L'un d'eux s'approche. Deux yeux presque blancs, dépourvus d'iris, c'est tout ce qu'il aura le temps de voir avant qu'une main venue des entrailles de la terre ne lui agrippe les cheveux. 

Au même moment, Camille Thibault, gendarme greffée au cœur, dans le nord de la France, fait des cauchemars où une femme séquestrée l'appelle au secours. Un rêve tellement vrai, comme un souvenir... celui de son donneur ? Elle  n'a plus qu'une obsession : retrouver son identité et découvrir quel drame il a vécu... 

Lucie et Sharko sont en train de donner le biberon à leurs jumeaux quand Franck est appelé sur cette nouvelle affaire : une femme, victime d'une longue séquestration. Presque aveugle, tant elle est restée dans le noir... sous un arbre. L'enquête prend des proportions inhabituelles lorsque Sharko s'aperçoit qu'à chacune de ses découvertes, il a été devancé par une jeune femme, gendarme dans le Nord...

Mon avis :

Dès la première page, on est pris dans cette histoire palpitante, une enquête merveilleusement bien construite qui nous tient en haleine du début à la fin.  Rebondissement, noirceur d'âme, lieux insolites et personnalités perturbées... Les héros évoluent à tâtons dans un milieu obscure et passionnant à la fois.  La vie contre la mort, dans tous les sens "des termes"...

Je découvre Thilliez qui pour moi, vaut bien Chattam !  Si vous êtes adeptes, vous allez apprécier.

Extraits :

"Elle descendit au parking souterrain [...]. Après avoir allumé la lumière, elle foula le béton luisant, seule, dans cet endroit sinistre où dormaient des dizaines de véhicules. Lucie s’était toujours demandé pourquoi les parkings souterrains n’étaient pas plus gais, colorés. Celui-là ressemblait à une morgue, avec ses emplacements ridicules, ses plafonds écrasants"

 "Tout cela pour vous expliquer qu'il y avait autre chose que le reportage photo dans la quête de Florès. Quelque chose de plus profond, de plus... impalpable.
Une volonté d'aller au bout du bout.  De sonder les abysses de l'âme humaine.  Quitte à se mettre hors la loi pour contempler le vrai visage de la mort."

"Je lisais tout le temps, gamine, confia-t-elle. Des livres scientifiques sur le corps humain mais aussi ce genre de romans d’aventures et des polars. C'était mon moyen à moi de m'évader, de voyager. Un jour, j'ai vendu la plupart de mes livres à une brocante, il y en avait trop. Mais j'aurais dû les garder. Ils étaient comme des petits morceaux de ma vie. Des bouts de moi.
Elle inclina la tête, pensive.
- Tout le monde a un souvenir qui se rapporte à un livre. Et quand on rouvre le livre, plus tard, quand on sent à nouveau l'odeur de ses pages, quand on voit les marques du chocolat qu'on croquait à l'époque incrustées sur ses pages, alors le souvenir revient, très net."

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